Mission Canada // Part. 3 Mauricie – Val Jalbert

05h00 : Réveil matinal pour aller traire les vaches ! Non je rigole ici y a pas de vache ! Bon première nuit assez courte et entrecoupée de cauchemars d’Emy et de « attention je vais tomber du lit ! ». Faut qu’on prenne nos marques, ça va demander un peu de temps à se caler avec le rythme, digérer le jet-lag et s’installer dignement dans ce camping-car.

Du coup, mon principe de bon père de famille de « Emy on sort pas du lit avant 8h ! » tombe à l’eau. Me voilà paré pour préparer un petit déjeuner familial à 6h du matin. Au moins on va avoir le temps de profiter de notre longue journée.

Mauricie - Val Jalbert

07h30 : Après avoir flâné un peu dans notre antre roulante, on part en mission toilette du matin, nous n’osons pas encore nous lâcher tout à fait dans notre maison. Je présente à la petite famille le camping visité la veille. C’est mignon tout plein avec ce parc de jeux empli de couleurs, dommage que le temps d’hier est rendu le tout humide.

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08h00 : Cette petite échappée nous a motivé, on se prépare pour une petite balade à la recherche des castors, des ours et autres accessoires canadiens.

08h30 : On emprunte le trajet vert pour les débutants, faut dire que le GR20 (Corse) remonte à 9 ans donc faut relancer doucement la machine. Le parcours est facile car tapissé d’herbe rasée à l’anglaise. Nous arrivons au parcours jaune (moyen) qui s’enfonce légèrement dans la forêt, les chevilles se tordent un peu entre les cailloux et le pas glissants sur la mousse recouvrant les rochers. Nous suivons les panneaux, direction les chutes. Arrivé sur place nous ne pouvons que constater de la véracité des propos de l’accueil du camping : pas d’eau, sûrement canalisée par les barrages des castors ! Punaise, au Canada les portugais ce sont les castors, faut que j’en rapporte à Farid.

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10h00 : Retour à notre camp de base blindé de piqûres de moustiques. Mais heu attend là comment ils font ? J’avais une casquette, ma veste Quechua, un jean et des baskets, et résultat j’ai deux boutons sur le crâne,

un dans le cou, un à la main, deux au mollet et un au front ! But why ? Décidément la légende disait vrai, les moustiques canadiens ont un visa qui leur permet de passer toutes les frontières, j’espère que celle de mon slip restera encore non franchie à la fin des vacances.

12h00 : Après une douche bien méritée aux sanitaires du camping, et oui ça fait toujours ça de moins à vider par les canalisations, nous nous délectons d’un repas frugal autour de la table en bois offerte à tous les campeurs dignes de ce nom : pour un emplacement loué, une table en bois prêtée !

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Juste avant le repas, alors que je lisais la rubrique nécrologique du guide du routard, un cousin québécois me hèle de son 4×4, probablement pour me montrer que son mobile-home est plus gros que mon petit C19 ! Erreur, il me propose de me filer son journal ! heu, c’est gratuit ? Non parce que à Paris à chaque fois qu’on vous tend un truc c’est soit pour vous accusez de l’avoir volé tout suite après ou alors c’est qu’on va vous demander un versement, mais rassurez vous monsieur, vous pouvez payer en dix fois avec frais ! Donc pour en revenir à mon distributeur de journal, il me rassure en me disant « t’sais c’est gratuit et c’est ben mieux qu’tes mots croisés de là ! ». Extraordinaire ces québécois !

13h30 : Direction Val-Jalbert et son village fantôme. Plus de 3h30 sur une belle route digne des films US réalisés dans les paysages sauvages. Nous avons croisés des semi-remorques qui feraient pâlir d’envie les plus beaux Transformers, et que dire de leur chargement de tronc d’arbres qui laisserait sur le carreau Optimus Prime et sa troupe d’acolytes. D’ailleurs Agnès et Emy étaient d’accord avec moi lorsque …  ah bah non elles n’étaient pas d’accord avec moi puisqu’elles avaient rejoins un pays qu’elles seulement connaissent, le pays des songes.

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16h00 : Juste avant d’arriver au camping, nous faisons deux haltes. Une première à un parking de car scolaire comme on les aime si bien, les jaunes avec le panneaux stop (enfin au Canada on écrit « arrêt ») sur le côté. La deuxième à ma station essence pour un premier plein, et là, grand moment de solitude. Je me retrouve face à cette pompe qui ne veut pas me délivrer d’essence alors que comme à mon habitude j’ai dégainé avec une certaine aisance digne des grands cowboys, le pistolet et inséré le bout dans le réservoir du camping car, et là… bah rien… heureusement qu’un canadien qui passait par là m’a rendu un service inopiné en m’expliquant qu’il fallait appuyé sur le bouton désignant l’essence appropriée afin de pouvoir se servir, le tout dans un français impeccable ! Non je déconne, j’ai rien compris à ce qu’il me disait et il a fallu que je lui fasse répéter trente fois ses phrases avant d’en saisir la substance moelle.

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17h00 : Arrivée au camping de Val-Jalbert. Pour 10$ de plus, on sent que le camping mise sur un cadre plus touristique que le précédent, piscine chauffée extérieure, superficie plus importante et le must pour une geek comme Agnès se doit, le Wifi !!! Enfin dans les fait c’est ce qui est écrit, nous nous rendons vite compte que le wifi ça concerne seulement les dix mètres qui entourent la piscine. En revanche pour la superficie, à défaut d’avoir un emplacement avec services, on a l’embarras du choix sur le lieu et les voisins ne se pressent pas aux portillons. Une bonne halte reposante pour notre parcours. A noter que le camping est traversé par un torrent dont on peut admirer la force du courant, ça rappelle encore une fois un film (décidément si c’est pour se taper toute la filmographie du folklore américain autant rester chez soi à mater la compil’ de Brad Pitt !) « Et au milieu coule une rivière ».

19h00 : Après un dîner au soleil couchant, nous tentons de maitriser l’art très subtile du feu de camp avec trois brindilles et deux bout de carton, mais moralité : le feu ça consomme plus que deux brindilles, et le campeur se doit d’être prévoyant et acheter du bois à l’accueil du camping ! Note pour plus tard, prévoir du bois et des chamalows.

Après un bon petit Game of Thrones, le sommeil se fait fatal, il nous assène de coup de poing dans les paupières qui rendent la fin du feuilleton difficile à suivre. Dans un dernier relan d’énergie Agnès propose : « un deuxième ? » tout en laissant tomber mollement sa tête contre l’oreiller et sombrer dans un sommeil récupérateur.

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