5h00 : Réveil pour Emy qui, pour occuper le temps, étant donné qu’il est déjà 12h à Paris, joue à la Nintendo DS ! Bah oui depuis qu’on lui a dit que le monde appartenait à ceux qui se levait tôt, elle applique l’adage à la perfection, ma fille sera conquérante du monde !
Pour ma part je ne sors du lit que vers 7h15, ce qui est tout de même un effort énorme, j’ai l’impression que mon corps est passé dans un presse purée, dur le Jet Lag ! En bas, Yili, Axel, Agnès et bien sur Emy sont entrain de petit-déjeuner. Je m’empresse de les rejoindre, empoignant un bol de lait et une maxi boite de céréales dont seul les américains ont le secret. Leur petit chien qui répond au doux prénom de Bébé, ne cesse de lorgner mon bol, je sentirai presque ses babines sur le coin de ma cuillère.
8h00 : c’est le départ au travail pour Axel et Yili, nous les remercions une dernière fois et les accompagnons jusqu’au perron. C’est drôle de dire au revoir à des gens dont on occupe la maison, c’est comme si on jouait au Monopoly pour de vrai et qu’on leur avait piqué leur hôtel rouge rue de la paix.
L’occasion pour une petite toilette et hop on enfile nos baskets et nos vestes pour une petite balade. Direction le lac Saint Louis et l’autre bout du quartier Lachine. Verdict : temps de merde, enfin ça permet d’apprécier nos vestes Quechua, dont la qualité de la capuche est remarquable ! Mais n’empêche, quel temps de merde, à ce rythme là je vais finir par regretter le temps pourri de Paris.
10h00 : Retour de notre ballade fluviale. Le temps de nous sécher, de se prélasser devant la télé avec un film de Robert Redford et de Morgan Freeman, bref une vraie pause canapé ça rime avec vacances d’été.
12h20 : A peine de le temps de finir notre assiette que le taxi montre le bout de son nez. Direction 198 Curé Labelle, Laval, 30 minutes de route. En sortant de l’autoroute on amorce notre venue direction Curé Labelle mais ce ne sont pas des dates que je vois au loin sur les bâtiments, ce sont bel et bien des numéros ! 2340, 2345, 2350… Au Canada les rues sont tellement longues que les facteurs doivent être suivis par les médecins du Tour de France pour tenir le coup, et hop un peu d’EPO en intraveineuse. Seul problème monsieur le Taxi, les chiffres augmentent, alors que nous on voudrait qu’ils descendent ! Mais la le chauffeur nous rassure :
« Bah oui c’est normal, car on va changer de ville et au moment du changement l’ordre des chiffres s’inversent »
Ils sont fous ces canadiens !
Je vous épargne l’histoire concernant la construction des rues et des villes avec le sens nord-sud et est-ouest qui régissent chaque plan de ville car même-moi qui ai fait semblant d’écouter l’histoire j’ai rien compris !
13h00 pile poile : Arrivée à Cruise Canada ! Et le voilà il est là, fier, volumineux, nous attendant avec impatience, je ne vous parle pas bien sur du vendeur à l’accueil mais de notre camping car ! Après un rapide état des lieux pour constater qu’il avait déjà pas mal vécu, et que le confort sera sommaire, nous signions les papiers et direction : le supermarché du coin ! Oui je sais ça fait pas rêver mais bon faut bien remplir la bête sinon comme dirait le proverbe africain : un sac vide ne tient pas debout !
Première impression : c’est gros sur la route et la boîte auto c’est vraiment pour les feignasses ! Bon il faut vraiment qu’on trouve nos marques dans ce petit studio roulant mais je n’en doute pas une seconde, lorsqu’il aura arrêter de faire un temps digne des printemps londonien les plus humides, je suis sur qu’on sera comme des coqs en pâte.
18h00 : Arrivée sur notre premier camping Douce Evasion près du Parc de la Mauricie. Le reste du troupeau est claqué, Emy n’attend qu’une chose, de se poser dans son lit avec une histoire digne des plus belles inventions du père castor Jo, et Agnès frôle le coma. Le temps pour moi de choper deux trois infos sur le coin en tentant de décrypter le langage de l’hôtesse d’accueil (enfin je dis hôtesse mais on est loin des critères de beauté des hôtesses qui ornent le banc derrière Decaune au grand Journal). J’ai l’impression que plus on s’aventure dans le Canada profond plus leur langage va être dur à comprendre ! Limite je comprendrais mieux l’anglais. Bon suite demain en espérant que la pluie nous accorde un peu de répit pour aller se promener au sec.