Mission Canada // Part. 4 Val Jalbert – Saint Felicien

6h00 : Décidément ce jet-lag quand il te prends il ne te lâche pas ! Par contre j’ai mieux dormi, calé dans le fond de mon lit tel un ours dans sa tanière. On a même plus de place que chez nous au final car la largeur du lit doit faire facile 1,70, 1,80. Pour Emy en revanche, c’était un peu plus l’aventure. Elle m’a raconté que dans son rêve elle essayait d’attraper une glace et qu’en se penchant elle est tombée, et effectivement elle est tombée de son lit ! Plus de peur que de mal mais ça restera une anecdote de nos vies nocturnes. C’est reparti pour un petit déj’ des familles, mais cette fois le geste est plus affirmé, je trouve les bols avec aisance, les gâteaux sont déposés sur la table à l’endroit stratégique, entre Emy et sa mère, le café est au goût  d’un Georges Clooney des grandes premières et les œufs brouillés se décollent de la poêle avec finesse, je pense commencer à maitriser l’art subtil du petit déjeuner camping-car, le p’tit déj’ car’ à  la Jo.

8h30 : Un peu de sport ça faisait longtemps, au moins une demi-boîte de Cookies et demi ! Agnès part pour un périple de 10km ou plutôt 6 miles, comme disent les gens du Quebec qui se la racontent puisque de toute façon tout est en français, alors je ne vois pas pourquoi tout convertir !

De nôtre côté avec Emy c’est : pompes, abdos et coloriages. Ensuite on va à l’accueil pour parfaire notre maitrise du feu de camp et se dégoter pour 10$, une botte de bûches de bois. Sur le retour nous retrouvons Agnès qui à déjà finit ses 10 Bornes ! Quelle vitesse, elle va bientôt pouvoir prétendre à la citoyenneté Malienne, mais pour ça il lui reste encore à prouver sa valeur en courant 30 bornes de plus en tongs, et le tout en moins de temps qu’il m’en faut pour faire popo, après avoir diner un plat de haricots aux lardons fumés.

10h30 : Piscine chauffée extérieur, ahhhhh !  bien mérité après ses efforts me direz vous, d’autant plus que le temps n’est pas à la bonne encore une fois, décidément les Canadiens ils connaissent pas l’été ? On dirait Paris un mois de juin ! Première impression : belle piscine, la douche est propre et chaude. L’eau est claire, la surveillance est au taquet avec ses deux superbes MNS pour un bassin qui doit faire 4 mètres sur 8 ! La classe ! Brrrrrrrr… mais qu’est ce que c’est que ce bord….. ! Chez nous on appelle ça un bassin pour soigner ses varices ou alors un bain glacé pour refroidir sa bière ! Non mais comment on peut appeler ça une piscine chauffée ? Si c’est une blague canadienne elle est de mauvais goût et je m’y connais en blague, ma mère est d’origine bretonne alors je peux vous dire que ça déménage à la maison ! (Simple stratégie pour placer un peu d’information sur les origines familiales c’est toujours plus sympa d’en connaître davantage sur l’auteur).

12h00 : Après deux longueurs, trois descentes de toboggan et vingt minutes à jouer avec les jets d’eau, on capitule devant les nuages gris qui ont décidé de jouer avec nos vacances. On s’incline et Emy revêt ses vêtements pendant que je tente de redonner vie à mon corps menaçant de céder à l’hypothermie à chaque seconde.

13h00 : Nous quittons avec une certaine émotion, ce terrain de camping d’où nous pouvions admirer notre ami l’écureuil (qui n’était sans doute pas un écureuil à moins que ce dernier ait décidé de lâcher son arbre pour un trou de taupe plus confort), et notre ami le chien de prairie (qui n’était sans doute pas un chien de prairie à moins qu’il ait quitté sa prairie pour un abris sous un cabanon et pris 10 kilos). Décidément il faut absolument que l’on s’informe davantage de la faune canadienne pour avoir l’air moins con.

Direction le village de Val-Jalbert. A notre arrivée l’impression est bonne, le petit train qui vient nous chercher pour nous faire visiter le site est très agréable. Le guide semble porter dans ses cordes vocales, un mini orchestre accompagnant chacune de ses paroles animées d’un accent canadien si particulier !

Le village est très émouvant, ces maisons vides, déformées pour certaines, carrément écrasées sous le poids des années et des intempéries pour d’autres. Le moulin nous livre l’histoire d’un temps de prospérité jadis vécu par ce petit village, autant d’anecdotes qui rendent ce lieu si unique. En le traversant, une partie de notre cerveau ne peut s’empêcher de rechercher les traces de ce qui fut auparavant le symbole de la réussite à l’américaine : parti de rien avec beaucoup de volonté, un homme à réussi à apporter beaucoup à une foule de gens. Tout ça fut stoppé net par ce que certains appelleront le progrès… Les chutes hautes de 71 mètres, soit dix de plus que le Niagara mais en beaucoup moins large, sont majestueuses, quelle puissance !

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