L’aurore pointe le bout de son nez dans notre maison roulante. Nous profitons de l’effet de surprise pour nous glisser dans le lit d’Emy et la couvrir de bisous en lui souhaitant un JOYEUX ANNIVERSAIRE !!!
Le travail accompli, nous remplissons nos estomacs et celui du camping-car et hop ! Bye-bye le camping de riches américains et hello Montréal, en route pour le Biodôme.
Une fois encore nous sommes heureux de pouvoir profiter de la taille de notre véhicule. Ses dimensions nous permettent de circuler facilement dans la jungle urbaine. Bien que cette jungle canadienne possède des avenues aussi large que nos autoroutes. Ici tout est laaaaaaaarrrrrrgee !
Une fois devant le biodôme nous commandons deux entrées adultes et une enfant ! 85$ en carte visa s’il vous plait. Comment ça ça ne passe pas ? On peut retenter s’il vous plait ? Toujours pas ?
« Allo BNP ! Je suis coincé au Canada avec une carte bleue qui ne passe pas ? », « ah d’accord vous venez de bloquer ma possibilité de paiement parce que je suis à l’étranger ? », « Je ne sais pas qui vous êtes. Je ne sais pas ce que vous voulez. Si c’est une rançon que vous espérez, dites-vous bien que je n’ai pas d’argent, par contre ce que j’ai, c’est des compétences particulières, que j’ai acquises au cours d’une longue carrière. Des compétences qui font de moi un véritable cauchemar pour vous. Si vous réactivez ma carte maintenant, ça s’arrêtera là. Si vous ne la réactivez pas, je vous chercherai, je vous trouverai et je vous … « , Non je déconne, j’ai dit « Putain » au moins trois fois et j’ai cherché un distributeur de billets.
Heureusement il y a un distributeur à 5 pâtés d’immeubles. Est-ce que je vous ai déjà dit qu’au Canada tout est large ? Alors pour un pâté d’immeuble tu comptes 10 minutes en courant ! Donc 5 pâtés ça fait un semi-marathon allé-retour ! Laissant femme et enfant dans un parc, sans savoir si je les reverrai un jour, je fonce tel marathon-man, à la recherche de ce distributeur. Vous me direz, « mais Jo pourquoi tu n’as pas pris le camping-car ? », et vous auriez raison. Je vous répondrai qu’avant d’écrire ce blog je n’avais aucune idée de cette notion de longueur québécoise, donc une fois en route pas question de faire demi-tour.
Je vous passe les épreuves pour trouver le précieux distributeur, retrouver femme et enfant et obtenir le fameux sésame d’entrée au Biodôme ! 2h de perdues.
Le Biodôme est assez bien fait. Une succession d’étapes présentant différents écosystèmes avec leur faune et flore respectives. Le tout dans ces structures ayant servis en 1976 pour les Jeux Olympiques d’été. Quelle belle reconversion ! La visite se poursuit avec le Jardin botanique avec ses jardins thématisés et son insectarium. Ce dernier fut l’occasion pour Agnès de renouer avec son ancienne passion, les trucs rampants, plein de pattes et de poils ! Et je ne parle pas de moi là !
Pour profiter de ce parc il ne faut pas hésiter à y passer sa journée. L’influence étant assez importante, c’est l’inconvénient du tourisme à la trip-advisor, guide du routard, blogs et autres médias qui traitent du voyage. Avoir la journée devant soi permet de prendre le temps de visiter à son rythme et de laisser passer les vagues de visiteurs.
J’avoue que le passage dans le planétarium nous a fait le plus grand bien ! Allongé sur de gros poufs, nous contemplons un simulateur de l’espace accompagné des commentaires d’un conférencier à la tonalité si musicale ! C’est tout la joie de l’accent canadien. Bref, on s’est endormi dans le simulateur !
La lumière revient ! Essuyant la bave de nos commissures, nous tentons de nous sortir des poufs en tentant de conserver fière allure.
La journée s’achève avec notre arrivée chez l’habitant, ou plutôt, chez la copine photographe d’Agnès, ou plutôt, dans la maison d’une personne que Agnès connait via facebook, ou plutôt, chez une famille qu’on ne connait absolument pas.
Bienvenue chez Isabelle et sa petite famille ! Oups pardon, j’ai dit petit ??? Mais quel butor je suis. J’ai failli oublié que nous sommes au Canada. A peine arrivé devant leur maison que je constate que leur véhicule est quasiment aussi balaise que notre camping car. La porte s’ouvre et me voici comme à l’époque où je jouais avec des legos et des barbies (oui j’avais pas assez de poupées pour jouer tous les personnages), sauf qu’à ce moment là, le lego c’est moi !
Des géants je vous dis ! Il me semble qu’il m’a fallu emprunter le rehausseur du bébé Rémi pour manger à table.
En revanche leur hospitalité et leur gentillesse n’a d’égale que leurs folles dimensions ! Et encore, ils auraient pu mesurer bien plus. Nous passons une agréable soirée à raconter notre périple, nous permettant par la même occasion de faire le bilan de cette superbe expérience, pendant que Emy tente parfois en vain, de comprendre les expressions de sa consœur québécoise : Adèle.
C’est le cœur rempli de cette belle rencontre que nous tombons mort de fatigue, profitant de notre première nuit depuis bien longtemps, dans une maison non roulante.