Mes 22 mois

Mes 22 mois

Yo ma darling, yo ma darling ! Il s’en est passé des choses ces dernières semaines mes amis, et je m’en vais vous conter ces évènements avec l’éternelle insouciance qui me caractérise si bien…

Je vous avais quitté en avril avec l’arrivée d’une télé aux dimensions indéfinissables, plus de 30 couches de large sur 20 de haut. Et bien ce n’était rien à côté des dernières nouveautés apparues dans notre maison. Je vous plante le décor, un vendredi soir me voilà conviée à profiter d’un week-end entre filles chez ma mamie Nadia, ma tata Nana et leur chien Kyky, jusque là tout allait bien. Samedi et dimanche le lait coulait à gogo, des balades à n’en plus finir, des câlins dans les bras de ma tata, des anecdotes de ma mamie concernant mon papa…bref un week-end pleins de promesses. Mais quelle ne fut pas ma surprise quand, en rentrant dans ma maison pour raconter toutes mes histoires à mes géniteurs, je trouvais en plein milieu de ma chambre le lit de mes parents !!! Ma chambre expropriée par mes propres moitiés, ceux en qui je pouvais avoir confiance aveuglément. Vidés les jouets, disparus les nounours, envolés les doudous… mais je m’emballe parce qu’en fait tout cela avait simplement changé de place. En effet, ma chambre n’était plus ma chambre mais la chambre de mes Parents et leur chambre n’était plus la leur mais la mienne qui avait été prise par eux ….. ? Tout ça pour vous dire que je me retrouvais avec une nouvelle pièce rien qu’à moi, toute rose et grise, enfin ma mère dit gazelle mais je ne trouve aucun motif sur le mur apparenté à ce genre d’animaux ? Une vraie chambre de fille, je vais pouvoir y faire des super parties de pâte à modeler avec ma copine Lola, mais faudra qu’elle apporte sa pâte à modeler à elle parce que moi je n’ai que six Couleurs, c’est un peu juste pour avoir envie de lui prêter.

Tout cela je le dois encore une fois à mes parents qui, je dois le reconnaitre, ont une capacité de réaction instantanée exemple, un jour comme ça alors que je venais à peine de finir mon petit dej : 330g de lait cacaoté avec craquotte, princes, crouton de pain, un jambon, deux petites paupiettes, 250g de riz et une tomate. Et voici pas que mon paternel m’embarque dans la voiture direction les cousins Nico et Max, qui n’avaient pas plus l’air de comprendre ce qui se passait, pour prendre un nouveau véhicule motorisé direction, et là vous ne me croirez pas si je vous le dis… une baignoire plus grande encore que celle du samedi matin où je retrouve mes amis les bébés nageurs ! Stupéfiant non ? Une eau qui va au-delà de ma vue et plus large que l’air de jeux en bas de la maison. Des gens courent et se reposent un peu partout allonger ici et là sur un sol qui se dérobe sous les pieds. Mon intérêt se porte tout d’abord sur l’eau, froide, salée, grise et bougeante, c’est rigolo…mais c’est vraiment froid, alors un moment ça va. Du coup, je m’intéresse ensuite au sol, doux, chaud, rigolo, on s’en sert pour recouvrir le corps de Maxime. Je peux passer du temps à le prendre dans mes mains et le regarder filer entre mes petits doigts. Mon père à l’air de bien s’amuser aussi puisqu’il arrive à creuser un trou très profond, il me dit que s’il creuse encore il pourrait bien se retrouver nez à nez avec un chinois ?!? J’hésite à lui dire que tout au plus il tombera nez à nez avec du sable, d’autant que tout lei monde sait qu’aucune personne normalement constituée n’irait se cacher dans e sable à cette profondeur enfin, c’est complètement idiot. Mon papa quel doux rêveur…

Un jour maman m’a présenté papi sur un petit écran Je peux vous dire que ça fait drôle de savoir que l’on a un lien de parenté avec un monsieur tout plat qui ne vous regarde jamais dans les yeux et dont le son de sa voix ne va pas les mouvements de sa bouche. C’est peut-être ça qu’on appelle un extraterrestre ?

Alors un jour, à l’improviste comme d’habitude, maman et papa me disent que qu’on va prendre un avion pour allez voir papi, donc comme à l’accoutumé je m’installe devant l’ordi mais apparemment ce n’était pas ce papi là dont ils parlaient. Nous voilà parti pour un lieu incroyable, où les gens se rangent en ligne pour aller à la rencontre de madames avec des chapeaux qui leur demandent les de papiers, ensuite on doit passer nos sacs sur des tapis pour les récupérer après être passés dans une porte sans porte qui fait bip-bip et qui nous oblige à nous déshabiller. Enfin, le clou final, on attend pour aller s’entasser dans ne petite maison avec des toutes petites fenêtres et plein de fauteuils tous serrés les uns contre les autres, alors là mon sang n’a fait qu’un tour, et ne laissant parler que mon courage… j’ai crié, j’ai pleuré, j’ai tapé, en bref j’ai tout fait pour que l’on me sorte de là, mais mes parents étaient décidés à rester cloués dans ce soit disant avion sans bouger de leur siège… Et tout à coup, une dame est venue vers moi et m’a parlé dans un charabia incompréhensible, elle m’a fait visiter l’avion, elle semblait m’expliquer un tas de trucs que je ne comprenais pas, puis elle a voulu me remettre à mes parents mais moi je ne voulais pas, enfin pas tout de suite. Alors après quelques minutes et quelques découvertes j’étais à nouveau décider à rejoindre mes parents, apaisés par cette marque d’attention. Le reste n’était que pur niaiserie, décollage d’une piste comme lorsque papa m’attrape en bout de course, vol d’une heure trente comme lorsque je me balade sur les épaules de mes parents, puis atterrissage en douceur, ennuyeux en comparaison avec mes projections salto avant depuis la canapé direction le pouf.

Et effectivement une fois ce trajet effectué, nous avons retrouvé mon autre papi, même cheveux (c’est à dire sans) mais pas même carrure ni même voix, celui-là il très parle fort et parfois dans un langage proche de la dame de l’avion. Sa femme, très gentille mais très tactile aime bien s’occuper de moi. Quant à la jeune fille, elle me fait toujours des grimaces rigolotes et des chatouilles. Comme quoi parler une langue étrangère à la sienne n’a rien de compliqué. Là-bas j’ai découvert plusieurs joies de vivre, tout d’abord la bouffe, là-bas on mange souvent et en grande quantité. A chaque fois que l’on rencontre des gens c’est pour s’assoir avec eux et manger, ce pays est fantastique ! Ensuite, là-bas je peux me balader dans la rue, dessiner à la craie sur le trottoir, jouer au ballon, sans rencontrer une seule voiture. Et puis là-bas tout est neuf et tout est sauvage, libre continent sans grillage… je m’égards. On s’est vraiment éclaté pendant ce week-end. Pour notre retour, on s’est encore coltiné l’avion, mais cette fois pas question de tergiverser, j’ai joué celle qui n’était pas impressionnée, non c’est vrai il arrive que parfois je tienne à préserver mon anonymat au sein d’un lieu public, je vais pas attirer l’attention de toutes les jeunes demoiselles qui passent au grand désarroi de mon père et au bonheur de ma mère.

Il y a tout de même une tache à porter au tableau de ce petit voyage express en terre inconnue, un bobo au genou droit qui m’a fait atrocement mal. Et comme si une fois ne lui avait pas suffit, je suis tombée une deuxième fois sur mon genou mais vous pensez que la première aurait permis à ma jambe de comprendre ? Et bien non, il a fallu qu’elle fasse parler d’elle. Et je vais vous en apprendre une bonne, lorsqu’on tombe et bien notre corps n’aime tellement pas qu’il nous le fait savoir en pleurant tout rouge à l’endroit où on s’est cogné impressionnant ! Par contre, ces larmes mettent du temps à partir c’est pas très esthétique je vous l’accorde, mais la nature est bien faite quand même !

Face à tous ces évènements, ma mère avait besoin de se retrouver un peu seule avec moi, alors j’ai posé deux semaines de congé à ma nounou et je suis restée auprès d’elle pour l’aider avec les jeunes Paul et Liam. Pendant la première semaine j’ai fait la rencontre d’une nouvelle copine Majdoline. Très gentille, elle les mêmes cheveux que moi c’est rigolo. Par contre qu’est ce qu’elle ne respecte pas mes affaires, enfin c’est pourtant simple ce qui se trouve dans la maison c’est à moi et le reste c’est à elle, mais ça bien sur c’est trop compliqué à comprendre, il faut toujours que je me fâche ou que je hausse le ton pour me faire entendre. Je dois admettre que ça ne doit pas être évident pour elle car même ma mère s’y perd un peu, elle croit que les jouets sont fait pour être partagés, pauv’ maman si jeune dans sa tête…

En tout cas je dois reconnaitre que je m’attache de plus en plus à ces petits bébés que maman s’occupe. En plus Liam passe tellement de temps avec nous que parfois j’ai l’impression qu’il dort là…. bah d’ailleurs je crois qu’il a dormit là la nuit dernière car lorsque je me suis couchée il était là et quand je me suis levée il était là aussi… affaire à suivre. Il en va de même pour mon petit Paulo comme je l’appelle. Cette semaine nous sommes retourner dans la grande piscine pleine de sable et Paul est venu avec nous, décidément nous sommes une grande famille, il va peut-être falloir dire à la voiture de grandir un peu car on se sent un peu à l’étroit avec tous ces sièges auto. Du coup je deviens une vraie pro des petits bouts moi, faut dire que j’ai le bel exemple à la maison avec ma mamounette, je sais changer la couche de mon bébé, lui raconter des histoires, le coucher dans la poussette et sans oublier de l’installer sur le canapé pour qu’il puisse me regarder manger.

Oui je sais vous ce que vous vous dites : « mais qu’est ce qu’elle mange celle là, mais détrompez-vous, je mange car je bouge beaucoup, je prends très à coeur la pensée de mon papa : manger-bouger. D ailleurs lui et moi n’allons plus aux bébés nageurs, pfff ! C’est pour les bébés moi j’ai besoin d’au moins une heure pour m’épanouir dans l’eau, de sauter, descendre un toboggan, m’assoir dans les bulles et tout ça avec mes bras gonflables ! Et oui, c’est fini la belle époque où mon papou me tenait constamment par la taille, cette fois-ci il souffle dans des bouées roses qu’il m’attache aux bras, ça sert un peu mais c’est très pratique ainsi je peux me balader dans l’eau sans l’aide de personne…Enfin il faut tout de même me pousser un peu la couche parce que j’avoue, l’eau ça avance pas vite !

L’autre jour dans la voiture en rentrant à la maison, ii y avait une musique qui m’a vraiment plue. Une personne qui n’avait pas l’air de vouloir chanter car elle n’arrêtait pas de dire : non, non, non … La musique entraînait mes petites jambes à bouger et ma main faisait naturellement non avec mon doigt, mes parents ont beaucoup rigoler. Du coup, dès que je m’ennuie un peu je m’écoute cette musique sur l’ordi de papa. Maman dit que c’est la chanson d’Emy, mais je n’ai pas le souvenir d’avoir chanter ça non, non, non, j’en suis même sûr !

Bon j’ai hâte de voir le bébé de tata Stéphanie parce qu’elle le cache tout le temps dans son ventre, pfff cachotière. Allez elle mérite quand même un petit bisou, le bébé à l’air de lui tenir chaud. En tout cas je ne sais pas si maman est malade mais elle est toujours toute bizarre quand elle voit le ventre de tata Steph, elle va vers papa et lui dis des secrets en lui serrant le bras, j’ai l’impression qu’il y a un truc qui se prépare, va falloir être vigilante.

Vous aussi ouvrez l’oeil car je pense que les deux prochains vont être riches en émotions ! Pleins de poutous !

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