Ai-je besoin d’une cure de desintox ? C’est possible. Je suis pour vivre avec son temps, mais j’en oublie que mon temps, au premier sens du terme, est précieux et limité. Je suis partagée entre l’envie de ne pas être seule, et celle de vouloir l’être totalement tant je suis sollicitée. Besoin d’un stop ou d’une pausinette, le temps de reprendre le pouvoir sur ma vie et mes relations.
Vous la connaissez cette pub ?
Et ben c’est moi…
Elle peut faire rire, mais c’est bien la réalité. Cette peur de perdre son portable, de perdre sa vie. Comment est-ce qu’on peut être aussi dépendant ? Mais surtout, comment faisions-nous avant ? Mon téléphone est pour moi un moyen de communication, un outil de travail, un appareil photo, un moyen de paiement, un agenda, un accès à la culture, une télévision, un walkman, un livre… Bref, toutes ces choses qui sont sensées nous faciliter la vie et nous faire gagner du temps, auxquelles je rend grâce chaque jour en m’exclamant : « mais c’est tellement génial ! ça a changé ma vie ! », me rendent esclave de leurs notifications, de leurs spams, de leurs alertes, de leurs abonnements, de leurs rappels, de leurs innovations…
En vrai, je suis épuisée.
Je fais un burn out. C’est une vraie drogue et je ne me vois pas comment m’en passer. Non seulement car il me permet de gagner ma vie (accessoirement) mais parce que je m’en sens totalement incapable. Alors la vrai question, c’est surtout comment gérer ce flux d’informations et de sollicitations sans se sentir coupable d’avoir lu sans avoir répondu, de ne pas être au courant de telle ou telle chose, ou de ne pas avoir répondu assez vite ou d’avoir raté une vente ou un évènement. Bref. J’ai l’impression de courir après la vie, de courir après un agenda bien rempli et de m’en plaindre en même temps.
Alors comment je m’en sors ? Comme ça…
1. Je fais du ménage dans mes applications
En mode minimaliste ! Moi qui ai l’habitude de faire beaucoup de rangement et de tri chez moi, mon téléphone au contraire était blindé en applications, toutes bien rangées, certes, dans leurs cases respectives : Finances, Business, Social, Voyage, Jeux, Shopping, Sport, Santé… Mais mon objectif ultime est de ne plus avoir de case, mais une seule page d’applications individuelles. Je le fais du coup de suite en direct live.
(10 minutes plus tard)
Bon, euh… finalement, c’est compliqué. J’en ai enlevé plus de la moitié. C’est déjà pas mal. Il me reste encore quelques cases que je vais réduire au max au fur et à mesure… Mon écran donne ça :
2. Je désactive les notifications bannières et historique
C’est moi qui décide : SI j’ai envie d’y aller, et QUAND j’ai envie d’y aller ! Je laisse tout de même les notifs de mes mails (ça c’est du non négociable) et les pastilles des réseaux sociaux mais ce sont les seules. J’ai viré le reste. Je me tâte même à enlever les pastilles… Je pense d’ailleurs que je vais enlever les pastilles des réseaux mais garder juste celles des tchat en ligne. Aller, je le fais maintenant…
3. Je retourne mon téléphone lorsque je suis avec des gens
La lumière du téléphone lorsque les notifications arrivent est hypnotisante. Automatiquement, mes yeux sont rivés dessus et ne peuvent plus s’en défaire tant que je n’ai pas tout lu. Que ce soit seule, lorsque je travaille ou même lorsque je suis en soirée avec des amis. Aussi, je retourne mon téléphone (posé sur la table) pour ne pas les voir. Maintenant que j’ai désactivé les notifs, ça devrait être moins attractif, je devrais d’ailleurs aussi éviter tout simplement de le mettre sur la table et le ranger dans le sac, mais je pense que ça va venir avec le temps. Chaque jour suffit sa peine :p
Bref, le combat n’est pas encore gagné mais je crois déjà que le fait de s’en rendre compte et d’essayer d’y mettre un terme ou en tout cas, d’alléger l’addiction, c’est que je suis dans le bon chemin. Le truc qui me rend vraiment dingue c’est quand ma fille me parle et que je lui réponds les yeux rivés sur le téléphone. Je m’en veux incroyablement. Du coup, je reprends ce que je dis en coupant le téléphone (ce qui ne m’empêche de terminer avec après). Mais je m’en veux tellement à ce moment là que je pourrais balancer le téléphone à travers la pièce…
L’image que j’ai du smartphone, c’est un peu comme le métro à l’heure de pointe. Une avalanche de gens/notifications qui te bousculent sans faire attention s’ils te marchent sur les pieds ou pas. Un brouhaha incessant qui bourdonne dans tes oreilles et des odeurs de culpabilité perpétuelles. Il est temps de changer ses horaires je crois, ou tout simplement de moyen de transport… non ?
Tu as raison. Les smartphones sont pour moi un vrai problème de société mais je suis comme toi, j’aime suivre l’actualité, répondre à un twitt , jeter un œil sur la vie des gens que je connais, chercher une réponse là tout de suite, instantanément… c’est vraiment addictif ! Pareil je m’oblige à laisser le portable de côté quand je suis avec les petits ou avec des gens. Au boulot je n’y touche pas c’est normal ! Des fois, je l’oublie exprès quand on part avec les petits ! Comment on faisait avant ? On attendait ! On cherchait. On se parlait surtout, on échangeait des idées, des points de vue, on débattait , se disputait, on échangeait des éclats de rire, on essuyait des larmes aussi ! Maintenant les gens ont les yeux sur leur smartphone et te regarde bizarrement si tu essaies parler avec eux… c’était mieux avant ?
Arggg désolée pour les fautes !
Ah la la le sacro saint telephone portable qui nous rend completement dingo…. on passe tous a un stade similaire au tien. Apres on continue ou on en change notre utilisation. Jy passe pas mal de temps mais pour des soucis de batterie, bah finalement pas tant que ca. Le truc que je refuse depuis plusieurs mois, c’est de repondre, regardr mon tel quand effectivement mes filles me parlent ou que nous vivons un moment precieux. On se coupe tellement du monde avec cet outil. C’est juste horrible je trouve. Je comprend mais il faut s’en eloigner,s’en deconnecter, le mettre de cote pour pouvoir tout simplement vivre autrement qu’au travers de cet ecran. J’ai toujours deteste les gens qui mettaient leur telpehone sur la table dans les restos, pourtant je suis bien contente de l’avoir fait ce we en belgique car je suis repartie sans et le serveur m’a rappele, j’ai eu limite une crise d’angoisse de m’apercevoir que j’avais failli perdre « ma vie » 🤪 Bref nous sommes trop dependant, assistes sur tout. Trop c’est trop. Mais ce n’est que mon avis. Courage dans ton sevrage progressif, c’est deja beaucoup. Bises Agnes
Merci Celyne 🙂
Oui le smartphone greffe c est une horreur avant on se parlait on s écrivait (entretien du français du vocabulaire de la grammaire) maintenant les gens s écrivent en phonetique … ou en smiley ( comme ils disent…) ou est la convivialité ? Ou sont les regards de compassion, de joie partagée, de pleurs aussi tout était en direct maintenant l ´Humain s exprimé par virtualité. Quel monde sera demain ….! Oui Agnès essaie d oublier ton greffon 🙂 c est bien d en avoir pris conscience …. ☺️♥️
Je me retrouve dans certains points mais il est vrai que mon tel ne me sert pas pour lire ou même pour l’agenda. Je suis tjrs à l’ancienne. Lol. L’agenda papier 😅
Je fais comme toi pour le téléphone retournée sur la table. C’est devenu quelque chose d’automatique quand je suis avec des gens. Et depuis quelques jours, je me suis décidée à ne plus avoir mon téléphone dans les mains quand je suis avec ma fille. (Bon sauf pour une petite photo ou vidéo) ! Mais je ne vais pas poster de photos sur les réseaux si elle est à côté de moi, je consulte m’es mails une fois qu’elle est au lit ou même quand elle n’est simplement pas avoir moi….
L’agenda papier ! Je ne sais pas comment tu fais ! 🙂
Très bon sujet. Pour les vacances j’ai testé cette désintox. Portable uniquement sur la table de chevet pour un mode réveil, pas d’Internet, pas de réseaux sociaux, pas de mails, etc… Et quel repos ! Bien plus bénéfique que toutes les dernières vacances. La coupure mentale est indispensable pour un repos, je me suis sentie vraiment rechargée à bloc après 2 semaines de coupure. Ce sevrage est indispensable au moins une fois par an.