Mission Thaïlande // Part. 10 Koh Tao Paris

Mes chers parents je pars….

Oh je sens poindre quelques larmes du coin des yeux lorsque vous vous remémorez cette scène poignante du film « La famille Bélier », qui soit dit en passant, fait la part belle à Sardou, j’ai même cru que le film était réalisé par lui même.

On se retrouve à l’accueil de l’hôtel où nous avions été si bien accueilli il y a trois jours de cela… en face le restaurant qui nous a reçu tant de fois, enfin toutes les fois ou Julien avait faim…on regarde une dernière cette vague qui n’atteindra jamais la dune, tu vois, comme elle je reviens en arrière, comme elle je me couche sur le sable et je me souviens… Heu… Joe Dassin sorts de ce corps ! Une fois la petite famille apprêtée, on rejoins le local où nous avions réservé les billets pour le bateau et le bus, direction Surat Thani, pour prendre ensuite un train de nuit jusqu’à Bangkok. En espérant retrouver au passage, le passeport d’Emy à l’aéroport, car je vous le rappelle, pour ceux qui suivent nos aventures, que cela fait deux semaines que je m’acharne à savoir où se trouve le précieux document.

Tout le monde dans le pick-up, et quand je dis tout le monde je pèse mes mots : nous six avec les enfants, plus un couple de jeunes français, plus les valises de tout ce petit groupe, ajoutez à cela deux sacs de randonnée de deux voyageurs étrangers qui eux, montent dans le véhicule. Autant vous dire que dans ce moment là, on repense à notre poète nationale, si mal reconnu et pourtant si adulé par la ménagère de plus de 60 ans, je veux bien sûr parlé de Patrick Sebastien : « Ah qu’est ce qu’on est serré, au fond de cette boîte, comme des sardines, comme des sardines ! »

Arrivée au port, on pose les pieds sur le quai d’embarquement, il est 9h25 plie poil cinq minutes avant le départ, c’est impeccable on aura pas trop à attendre, belle organisation ! Oh la, oh la ! Je parle trop vite, j’ai oublié que le Thaïlandais, en plus d’être souriant parfois, d’être un amoureux des enfants, un mange tard, un lève tôt, un chauffard et un sniffeur de menthol (oui j’ai découvert qu’ils avaient souvent un truc collé dans le nez, en fait il s’agit d’un stick mentholé qui dégage le nez, certains en deviendrait même accro, il ne faut pas que j’oublie d’en prendre pour mon pote Fadhel), et bien le Thaïlandais ne rime pas avec organisation mais avec débrouille. Donc nous voici avec une queue de 150 mètres de touristes devant seulement 2 guichets et qui, comme nous, espèrent partir à 9h30. Je me retrouve à faire le pied de grue dans une ruelle qui permet tout juste de laisser passer les piétons, la file de voyageurs et de temps à autre un quad, un scooter ou tout autre engin qui pourrait allégrement te rouler sur les pieds.

Trois quart d’heure plus tard j’accède enfin, tant bien que mal, au guichet réservé au départ pour Surat Thani. Les billets en poche je m’empresse une nouvelle fois de penser trop vite : « génial on va pouvoir enfin embarquer ! », STOP !!! Comme dirait la pub, quand y en a plus, y en a encore ! Alors pour vous la faire courte, j’en déduis, avec quelques français dans la même situation d’attente que moi et qui caractérise tant, les moments d’attente lors des grêves de la SNCF avec encore moins d’information, c’est dire si on n’en savez rien de ce qu’il se passait et si nous allions pouvoir embarquer un jour ! Nous pensons tout de même, à voir l’agitation face au port et les aller-retours des bateaux, que le Thaïlandais ne prévoit pas, il prend les réservations quitte à faire du surbooking et ensuite il avise. Du coup le premier bateau pour Surat Thani est bien parti à l’heure mais un autre est affrété pour le surnombre. La situation est assez cocasse, des centaines de gens attendant qu’on leur donne des informations, collés les uns aux autres, avec leur petit autocollant de couleur sur le maillot indiquant leur destination. Je découvre alors, encore une fois pas mes propres moyens c’est à dire en parlant à mes potes de galère, que le bateau passera sûrement par Koh Phangan, Koh Samui et enfin par Surat Thani. Donc en gros les autocollants jaunes, bleus et rouges, dans le même bateau ! ça va faire une belle boîte de Smarties tout ça !

En m’attendant les filles Stéphanie et Agnès occupent les filles comme elles le peuvent pendant que Julien cherche des ultimes brochettes à se mettre sous la dent. 10h30 on embarque. Sachez que si vous prenez un bateau en Thaïlande c’est le premier monté qui est le dernier parti car après faut que tu récupères ta valise qui a été la première installée dans le bateau, comme une reine, on a pris soin d’elle, on l’a entreposé délicatement dans un coin, et on lui a dit à tout à l’heure, juste avant qu’elle reçoive sur la gueule une centaine d’autres valises ! Et quand tu descends du bateau, tu n’as plus qu’à attendre de récupéré les miettes de ce qui était, du temps jadis, ta valise ! Partant de ce postulat, on ne se presse pas pour monter.

Mission Thaïlande // Part. 10 Koh Tao Paris

Premier arrêt : Koh Phangan. Je dis au revoir à mes nouveaux compagnons d’infortune, un couple de Lyonnais qui partent faire la Half-moon sur l’île de Koh Phangan. Comment ? Je ne vous ai pas parlé des Moon Partys ? Shame on me ! Alors il faut savoir que cette partie là de la Thaïlande est réputé assez tranquille, voir familiale, comparé à Phuket plus à l’ouest et qui s’apparente davantage à un Saint Tropez asiatique, voir même un Ibiza bis. Du coup, pour palier à ce manque de fun et d’Extasie probablement, les locaux où plutôt les expatriés qui ont vu ce potentiel financier en Thaïlande, ont inventé les Moon Party. Il s’agit d’organiser des rêves party sur les plages toute la journée et surtout la nuit, pour fêter : la pleine lune, la demi-lune et la nuit sans lune. Quand je repense à toutes ces fois où, avec Julien, on a montré notre lune et personne n’a fait la fête pour autant !

Bref, c’est les trois-quart du bateau qui se vide ainsi sur l’île, on va avoir de la place ? Comment ça nous aussi faut que l’on descende ? Ah bah oui ça aurait été trop simple. Il faut que nous récupérions le bateau qui était le notre à 9h30 et qui attend encore sagement à quai. Donc rebelotte, on sort du bateau, je récupère les valises avec une première victime, la valise de nos amis Stéphanie et Julien. On fait la queue pour le nouveau bateau, installation et départ pour Koh Samui. Arrivé sur la deuxième île, nous sommes heureux de constater que cette fois ce n’est que les autocollants rouges qui sont tenus de sortir, les bleus étant déjà arrivé sur Koh Phangan. J’ai envie de crier que je ne suis pas qu’un simple autocollant, je suis un être humain, mais je m’abstiendrai par respect pour ce personnage si incroyablement mal considéré, je veux bien sûr parlé du père de Dumbo, Elephant Man.

Mission Thaïlande // Part. 10 Koh Tao Paris

Donsak, terminus tout le monde descend ! Il s’agit maintenant de récupérer le bon car. Alors le mec sur Koh Tao nous avait dit que l’on devait rejoindre l’aéroport avec nos tickets, on se dirige donc vers l’autocar qui prend cette destination. Après avoir charger les bagages en soute, une femme nous indique que nos billets nous permettent de nous rendre à Surat Thani centre ville ! Misère… On ressort toutes les valises, mais Stéphanie a la bonne idée qui me fera gagner du temps, je reste dans ce car direction l’aéroport pour récupérer le passeport de ma fille, moyennant 150 baths de plus pour le changement de destination, et quant à eux, ils rejoignent le centre ville, on se retrouve après. Julien me confie son portable afin que je puisse les joindre et me donnant également le code PIN.

Je prends position dans le car et remarque, dans la partie de la mer qui borde le quai, un aileron sortant de l’eau, et là, un dauphin qui saute en dehors de l’eau, je bondis comme un fou sur mon siège ! Les voyageurs interloqués se retournent et nous voici tous collés à la vitre, enfin tous sauf un coupe d’allemands qui ne comprenaient rien à ce qu’il se passe, c’était trop comique, à chaque fois qu’ils se retournaient face à la vitre le dauphin replongeait dans l’eau. Je sors le téléphone de Julien pour prévenir la troupe de cette nouvelle, mais là…impossible de me rappeler le code PIN, comment je vais faire pour les joindre ? Un monde sans portable devient de suite plus hostile.

Je prends la direction de l’aéroport, seul, dans ce véhicule qui me trainait. A la place du mort un chien loup, me jetait un regard un peu fou, sur la route de Memphis ! Sorts de ce corps Eddy Mitchell ! 1h30 plus tard, mon voisin Hollandais décolle sa bouche baveuse de mon épaule, le voyageur de devant moi lève son dossier libérant par la même occasion, le sang de mes cuisses permettant l’oxygénation du bas de mes jambes. Je sors prestement du véhicule et me dirige à toute vitesse vers l’accueil de l’aéroport. On me dirige vers le bureau de Air Asia et je communique toutes les informations que j’avais réussi à glaner durant mes longues heures au téléphone. L’attente est longue, dix minutes par lesquelles je suis passé par les différentes phases du deuil : Déni, ce n’est pas possible qu’il l’ait perdu. Colère, c’est quand même incroyable de perdre un passeport. Marchandage, je dors dans l’aéroport tant que je n’ai pas le sésame. Dépression, dégoûter de devoir aller au commissariat et au consul si je n’ai pas le document. Acceptation, résigné, je commence par avoir l’habitude des plans galères, c’est ma destinée.

 « Monsieur ? tenez le passeport ! », et là lumière surgit du haut du plafond, j’entends le chant des oiseaux ou des anges je ne m’en rappelle plus, mon corps semble léviter dans le hall de l’aéroport. Au bout de quelques minutes Yahvé me dit qu’il va falloir retourner sur terre, il me parle d’une mission à accomplir, de propager la bonne parole, blabla, enfin je vous épargne les détails que je n’ai pas compris. Je m’empresse de sortir de l’aéroport afin de trouver un taxi pour me raccompagner au centre ville qui se trouve à une bonne demi heure d’ici, et là, quelle stupeur ! Pas de tuk-tuk en vu, pas de taxi-meter, rien ! Seul au monde ! Je comprends pourquoi tant de fois j’ai appelé cet aéroport sans réponse. C’est un lieu qui semble prendre vie seulement lorsqu’un avion s’y arrête, sinon c’est le calme plat. « Taxi ? », je me retourne et là, je rencontre un homme au volant de sa super Toyota, à côté du panneau : Service Limousine! Je continue de jouer avec la chance aujourd’hui, le dauphin aurait-il été annonciateur de bons présages ? La question désormais est : comment retrouvé mes amis dans un lieu que je ne connais pas, sans portable ? Au pire je les attendrai à la gare. Je donne cette direction au chauffeur et regarde la route défiler devant moi… Ah tient un mec qui ressemble à Julien ! Ah mais c’est lui, et puis il y a tout le monde avec lui ! Chauffeur, suivez ce mec aux brochettes ! Encore une fois la chance me sourit.

 Nous errons dans les ruelles pour tuer le temps, c’est que l’on a 4h à tuer avant le départ du train. Jour de marché ! On découvre une multitude de stands et de nouveaux délices dont les fameux insectes. ça serait dommage de partir d’ici sans avoir goûter. Hum, c’est croustillant les sauterelles grillés, c’est farineux, comme les petites vers. Par contre j’ai fais l’impasse sur les grosses larves et les immenses blattes ! Mon cerveau n’a pas pu.

Après avoir trainé nos âmes en peine jusqu’à la gare et squatte les canapés du café d’à côté, nous montons dans le train. Les lits sont déjà faits, il n’y a plus qu’à border les petites et tout le monde au lit…

TOUT À 10 BALLES

Définition Larousse : « Nuit blanche : Une nuit blanche est une nuit complète sans sommeil, sans avoir dormi la journée précédente ni dormir la journée suivante. »

Entre la climatisation poussée à moins 8000 degrés, la banquette de lite de 40 centimètres qui te menace d’une chute à chaque virage, les rails qui semblent régulièrement entrecoupées, la peur de voir les petites tomber de leur banquette, autant vous dire que la quantité de sommeil se limite à quelques minutes. Alors que l’intendant du wagon est venu à bout des 28 lits, il attend patiemment que Stéphanie, Cléaline et Julien sortent de leur lit.

10h soit une heure trente plus tard sur l’heure prévue, nous arrivons à la gare Hua Lamphong de Bangkok. Les bagages sont installés au dépôt, direction le centre commercial prestigieux du centre ville, le MBK. « Eh dis donc les tuk-tuks vous êtes où là ? », c’est fou ! Trois semaines en Thaïlande et nous avons pris des habitudes de vieux routiers, on arrive même à prendre de vitesse ces chauffeurs qui nous sautaient à la gorge lors de notre arrivée ici-même il y a plus de 20 jours !

Mission Thaïlande // Part. 10 Koh Tao Paris

Alors pour imaginer le MBK, vous visualisez le centre commercial de la Défense vous y rajouter 4 étages et vous multipliez la densité des magasins par 10 et vous aurez peut-être une idée de ce que ce centre commercial peut donner ! Une quantité incroyable d’articles à bas prix que l’on peut encore négocier de moitié !
C’est simple en Thaïlande si tu n’as pas peur de la douane au retour, tu viens les mains dans les poches et tu repars avec trois valises pleines ! Et encore tu seras loin d’avoir dépenser ton budget fringue du mois dans ta petite boutique parisienne. Par respect pour les autorités aux frontières je ne commenterai pas ce qu’on a pu rapporter dans nos valises mais on a tout de même été sage sur les dépenses. C’est ça de prévoir les courses en fin de vacances, on a un budget plus sage qu’au départ.

Les courses sont faites, les petits cadeaux sont emballés, Julien commence à avoir une patte d’éléphant à la place du pied. Vendredi dernier il s’est blessé sur les coraux lors de notre balade en snorkeling. La petite balade commerciale plus le frottement de la tongue ont raison de sa blessure, elle a enflé ! Le pauvre boîte dans les allées, vivement la piscine de l’hôtel pour un bain de pied. Pour corser le tout direction le Big Bouhda allongé dans le Wat Pho, à côté du palais royal. Pour 100 baths on peut donc contempler cette représentation de Bouhda allongé sur son lit de mort avant d’atteindre le nirvana. Une statut de 43 mètres de long sur 15 mètres de haut enfermé dans un temple dédié à sa vie. On se croirait dans le dessin animé ‘Alice aux pays des merveilles’, lorsque Alice a mangé un gâteau pour grandir et qu’elle se retrouve coincé dans la maison. La première chose que l’on constate en entrant dans le palais, mis à part la taille monumental de la statut, c’est que cette représentation de Bouhda à la fin de sa vie semble plutôt représenter un homme en train se préparer pour une grosse sieste devant une série télé, la main de le pantalon avec une bonne bière, à la « Al Bundy » pour les puristes de sitcoms américaines.

Nous profitons des allées de ce dernier temple, comme un dernier ‘Adieu’ à ce pays qui nous a fait découvrir tant de merveilles. Pour notre retour à la gare nous négocions comme de vrais pro le prix de notre dernier tuk-tuk, le mec voulait nous vendre 2 véhicules pour nous six au prix de 600 baths à cause de l’heure de pointe, on a descendu le tout pour un tuk-tuk au prix de 300 baths, non mais, y a pas marqué ‘touriste’ sur notre front ! Le mec garde le sourire quand même, il sait qu’il gagne sa journée malgré tout. On est devenu des vrais pros du tuk-tuk à 6, quand je pense qu’à Paris on prie pour rouler dans des Scénics ou des Espaces  alors qu’ici on a fait tous nos déplacements dans une boîte à gants.

Le temps de récupérer les valises et Julien qui patiente avec son pied-beau à réussi à négocier deux taxi-meters pour nous amener à l’hôtel près de l’aéroport pour 450 baths. L’hôtel, je l’avais repéré sur internet, il présente tous les critères pour passer une bonne dernière soirée : piscine, restaurant, superbe literie et à 5 minutes de l’aéroport avec la navette, le tout pour 1050 baths (32€), parfait ! Alors le problème avec les taxis en Thaïlande, ils ne connaissent pas le GPS ! Du coup on a galéré à la sortie de l’autoroute pour retrouver l’hôtel. Il a fallu que j’utilise la tablette du chauffeur pour lui montrer d’abord comment on s’en sert, puis pour lui montrer le chemin… Alors pour le chemin je pense que lorsque j’ai cliquer sur ‘chemin plus court’ j’aurai mieux fait de m’abstenir ! La route qu’on a emprunter vaut celle qu’on a rencontrer à Koh Tao avec les 4×4 ! Le chauffeur était mort de rire avec son collègue au téléphone, je pense qu’il ne s’imaginait pas à un tel plan galère, c’est mal nous connaître !

Heureusement tout est bien qui finit bien, nous remercions les chauffeurs de 50baths supplémentaires et nous sautons dans la piscine. On peut dire que cet hôtel est peut-être le plus classe qu’on ait fréquenté en trois semaines ! La chambre est classe, la douche ne fuit pas, la literie est neuve, la piscine n’est pas verte, le restaurant fait un peu pensé au réfectoire ds grand bureau mais tout est propre. En fait cet établissement à ouvert ses portes il y a 6 mois, d’où  le chemin de terre pour y arriver et la qualité irréprochable des locaux, grand bravo au Dwella Suvarnabhumi, 9/10 ! Encore un petit point à gagner sur les rebords glissants de la piscine et ça sera optimum. Julien panse sa plaie pendant que nous repensons à ce voyage, la journée de demain promet d’être rude, 18h de voyage ! Profitons de ces derniers instants de douceur avant le retour à la réalité.

Mission Thaïlande // Part. 10 Koh Tao Paris

CEINTURES !

Le réveil sonne et déjà nos esprits anticipent cette dure journée. L’accueil de l’hôtel s’assure par téléphone que nous sommes prêt à rejoindre la navette, il soigne la prestation jusqu’au bout. Dans le hall nous attendent plusieurs touristes mais pas nos amis, le réveil n’est pas leur point fort ! Nous montons dans la navette et là surgit leur petite frimousse, dommage qu’il n’y ait plus de place dans notre navette, ils prendront la prochaine.

Une fois à l’aéroport, on constate que Julien a fait une croix sur les chaussures, tongs ou tout autre accessoire pouvant agrémenter son pied blessé. On pourrait croire que c’est un touriste qui a trop pris goût à cette coutume locale qui veut que l’on se déchausse avant d’entrer dans n’importe que magasins ou temples.

Nos valises sont enregistrées et nous pouvons nous réjouir de ne pas dépasser les 20 kilos requis pour chacune, ce qui n’est pas le cas de beaucoup de touristes devant nous qui sont obligés de vider ou transférer leurs affaires. S’ensuit pour eux le dramatique jeu du Tétris géant ou comment répartir les kilos en trop dans des bagages déjà trop plein.

Le petit déjeuner nous rappelle que nous sommes de retour dans la civilisation occidentale avant même d’y avoir posé les pieds, 600 baths (18 €) pour 2 cafés, un croissant et un sandwich pain de mie jambon fromage ! Damned, où sont passés nos breakfasts 3 fois moins chers pour 3 fois plus copieux ?

On installe les filles ensembles sur les deux places près du hublot pendant que nous occupons les quatre places du milieu dans l’appareil, en espérant qu’elles ne s’entretuent pas pendant le voyage, Emy et Cléaline, deux âmes sœurs pour le meilleur et pour le pire !

Après 9h de vol, 35 parties de tennis proposées par l’écran télé incrusté sur le siège devant moi, un déjeuner et un dîner servis par les gentilles hôtesses russes, deux baffes et un crochet pour le duel Emy Cléaline commenté par Julien, deux films à l’eau de rose pour Agnès et Stéphanie et nous voici à Moscou pour notre changement d’avion. Le pied de Julien a semblé vouloir exploser à un moment donné. Le pauvre souffre le martyr ne peux plus faire dix mètres sous peine de s’effondrer. Je négocie avec les services de l’aéroport pour avoir un fauteuil roulant qui n’arrivera qu’une demi-heure plus tard. Il va pouvoir encore se targuer d’une nouvelle blessure et d’un nouvel échelon dans son dossier déjà bien fourni aux urgences!

Deuxième vole et déjà la chef de cabine s’inquiète de l’état de santé de Julien, elle prévient de suite l’aéroport à Paris et organise le transfert de notre ami avec le service concerné qui l’accueillera dès notre arrivée. Elle lui ramène aussitôt une poche de glace. Quand je pense qu’on a osé dire du mal de l’accueil a à la française !

Lors du voyage on déguste notre quatrième repas de la journée, dommage que nos estomacs soient encore plein car la présentation n’a rien à voir avec les précédents. On dirait un plateau repas acheté chez planète sushis, en plus y a du saumon et un friand jambon fromage, ils ont soigné le repas, bienvenu chez Air France. Les dernières heures sont les plus dures, ont tente de conserver le cap mais le menton rejoins inexorablement le torse, fermant nos lourdes paupières. Lorsque le steward nous demande de nous redresser pour l’atterrissage c’est comme lorsque vous vous réveillez avec votre bras engourdi d’avoir dormi dessus et que vous tentez de le bouger, c’est au-dessus de vos forces !

 Heureusement à notre arrivée l’agent chargé du transfert de Julien sur 4 roues nous permets de passer devant tout le monde lors du contrôle d’identité, c’est toujours une bonne demi heure de gagner ! Les bagages sont récupérés et nous remercions Josiane la mère de Julien et Gilles d’être venus nous récupérer à l’aéroport. Il est 22h à Paris mais dans nos têtes il est 3h du matin plus quelques supplémentaires de la fatigue du voyage. Nous prenons connaissance des nouvelles du pays et donnons quelques nouvelles du voyages de retour, oui pas besoin d’épiloguer sur la Thaïlande Gilles a suivi toutes les étapes décrites sur Wonderdad, il y en a qui le lise !

Ce fût un sacré voyage, dépaysant au plus haut point et riche en aventures ! Peut-être qu’on aura l’occasion d’y revenir mais d’ici là on aura plein de souvenirs en tête pour parfaire notre vision de cette partie du monde. Comme dit l’adage « les voyages forment la jeunesse », alors malgré nos traits tirés, nos cernes et le pied enflé de Julien, on peut dire que nos âmes ont grandit en découvrant cette nouvelle culture et ce nouveau peuple. On se sent riche de pleins de choses, pleins d’émotions et de sensations. Il faut profiter en famille de ces occasions c’est une nouvelle façon d’enseigner la vie à ses enfants, une manière de leur montrer des choses différentes, de ne pas craindre l’autre avec notre ignorance mais d’apprendre à le connaître avec curiosité et tolérance…

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