Mission Canada // Part. 7 Tadoussac – Bon Desir

Tadoussac - Bon Desir

8h45 : On continue dans le record, pfff ça devient presque trop facile, qu’est ce qui pourrait bien nous arrêter dorénavant.

10h00 : on s’apprête à quitter le camp mais non sans demander auparavant s’il est possible d’avoir une place également pour ce soir. Dommage, complet ! C’est un signe, ce camping n’est pas à la hauteur de nos attentes, trop proche de la route et trop de monde. Qu’il en soit ainsi, on se gare au parking du camping et direction à pied vers le centre de Tadoussac.

11h00 : On aborde les premières descentes qui nous laissent présager le mal que l’on aura à rentrer sans une goutte de sueur. Les maisonnettes sont très belles, du style des cabanes de pêcheur mais pour certaines, davantage de couleurs et de jardins fleuris.

Nous arrivons enfin au centre de la ville en passant par l’arrière de la Chapelle aux indiens, c’est magique ! Une grande baie qui s’ouvre vers le fjord du Saguenay. Le flanc de la colline qui borde le rivage n’est pas saturé de maison ou d’appartement à l’instar de notre fameuse Côte d’Azur, le décor est simple avec quelques maisons en bois au toit rouge, blanc ou bleu.

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Nous pénétrons d’abord dans le Chalet de traite, là où Jacques Cartier et tant d’autres marchandaient les peaux de bêtes avec les amérindiens. On peut toucher différentes peaux et pour ma part la plus douce est sans conteste le lynx, longue et douce, hum… je verrai bien une couverture avec. C’est dingue comme tout d’un coup la survie des animaux, le respect de leur corps et de la nature, sur le moment, tu t’en fou complètement !

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Direction la plage pour mettre nos petits petons dans l’eau et quel dél….Brrrrrrrrrrrrr mais quelle est froide !!! heu les canadiens vous mettez des icebergs dans vos Fjords ? Bon, ça vaudra même pas la peine de sortir la combinaison, il faudrait une étanche.

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Dis donc il fait déjà un peu faim, heureusement que le guide du routard est là, il nous permet de sélectionner rapidement notre restaurant : le Pick Up grillé. On arrive face à cette petite maisonnette ocre dont la terrasse donne sur la baie. Il y a un peu de monde mais de suite deux québécois nous offrent leur place ! Non mais faudrait arrêter avec les gentillesses les québécois, on va trop souffrir lors de notre retour à Paris. On s’installe et on commande un burger foie de volaille sauce balsamique pour moi, un cheesy burger pour Emy et une salade saumon pour Agnès. Mise à part le temps d’attente probablement due à l’influence et au fait que le restaurant fasse aussi à emporter, on nous sert de belles assiettes, c’est excellent ! Gavés comme des oies, Emy et moi ne nous laissons pas abattre et commandons respectivement un gâteau au chocolat et un gâteau au fromage, oui je sais c’est un cheese cake mais ici on dit gâteau au fromage, comme on dit des croquettes pour les nuggets au mac do, mais à part ça vous entendrez dire « so cute » pour si mignon, ou encore « coke » pour coca cola, c’est étrange…

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Le ventre rempli de tant d’émotions nous décidons de poursuivre la ballade le long de la pointe et tombons sur un point de vue exceptionnel sur le Saguenay ! Nous admirons l’horizon à la recherche d’un hypothétique dos de Rorqual bleu, comme le monde serait merveilleux. Bon la seule chose que l’on observe au loin ce sont de gros nuages gris chargés de pluie, mais décidément c’est une coutume dans ce bled. Nous terminons cette belle ballade et rentrons tranquillement vers notre maison à roulettes.

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15h45 : Mon dieu que la côte fait mal sous le soleil canadien ! Bon on va pas se plaindre, pour une fois que l’astre solaire nous sourit toute une journée. Direction le camping Bon Désir, à 3km des Bergeronnes en direction des Escoumins, où nous sommes attendus avant 17h.

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16h15 : Arrivés sur le camping, l’accueil me présente le plan avec notre emplacement soit disant avec vue : « numéro 82 juste à cet endroit là », « ah ici ? Mais du coup on donne pas directement sur le petit lac à l’intérieur du camping ? Dommage », tu parles dommage ! J’ai dis oui pour un emplacement sans service parce qu’il y avait une superbe vue avec et là, on me donne un emplacement où je serais caché derrière un véhicule, pfff…. On pénètre dans le camping et on tombe rapidement sous le charme : des emplacements parsemés ça et là, pas d’entassement les uns contre les autres. Un petit lac et un deuxième décore l’intérieur de ce charmant bivouac. Nous longeons une colline, et voici le plus épatant, non pas le petit lac du camp mais le Saint Laurent ! Et notre emplacement est là, situé en haut de cette colline ! L’emplacement 81 qui devait nous boucher la vue est en fait un emplacement situé sur l’autre versant de la colline. Quel bel endroit !!!

A peine posé, je m’empresse de partir pour le lavage du linge et la réservation d’une seconde nuit dans ce petit paradis. Ce sera la première fois que nous resterons deux nuits sur un même site, en même temps demain c’est dimanche et il était peut-être de bon ton de faire une petite pause à notre périple. Dans le même temps nous réservons le prochain camping à la Baie-Commeau, le traversier pour Matane et le camping dans cette ville. Notre programme est donc tracé pour les trois prochains jours et j’ai l’impression que maintenant tout va s’accélérer. Maintenant que nos marques sont prises, que nous avons nos repères et que la route n’est plus une surprise pour nous, ne va-t-on pas voir se dérouler trop vite le film de nos vacances ? Je ne l’espère pas.

19h00 : Après une bonne douche, on se lance pour notre premier barbecue de compétition, oh my god !!! Le carton sera la base, le petit bois la première couche, les grosses bûches à peine brulées il y a deux jours et aussitôt éteintes pour cause de pluie, forment la deuxième couche, le projet est lancé ! Enfin un feu de camp !!! Et sans pluie s’il vous plait ! C’est parti pour les grillades sur notre plaque improvisée.

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21h00 : les brochettes sont cuites enfin, quelle bataille ! On avait oublié que pour faire cuire à la braise, bah faut attendre les braises ! En fait le feu de camp c’est débile parce que c’est à l’envers, tu commences avec des grandes flammes qui te réchauffent les fesses et tu finis avec des braises qui permettent de faire cuire ton repas, erreur ! Il faudrait l’inverse, d’abord des braises pour faire cuire ta viande, que tu délectes devant de belles flammes qui te réchauffe les orteils, ce n’est pourtant pas compliqué !

22h00 : Les étoiles s’amoncèlent au-dessus de notre tête et je sors mon gros laser. Oh je vois déjà les yeux lubriques de José (private joke pour tonton) s’encanailler d’une si belle ritournelle ! Mon laser qui me permet de toucher les étoiles comme dirait Emy. Moralité, faut que je révise mes constellations, mais la grande et la petite ourse suffiront pour ma fille cette nuit. Quelle belle fin de journée.

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